Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/79

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tous les êtres. Elle s’élève au-dessus de la terre et arrive jusqu’au ciel. Dans son immensité, elle embrasse les trois cents lois de la morale et les trois mille règles de l’urbanité. Quand il surgira un homme vraiment parfait, il accomplira toutes ces choses. On dit que sans un homme parfaitement vertueux, la vertu parfaite n’est pas pratiquée.

Le disciple de la sagesse fait grande attention aux vertus que donne la nature et s’applique à interroger, à apprendre. Il développe le plus possible ses vertus et scrute les points les plus subtils de la loi naturelle. Il donne à ses vertus toute l’élévation et la perfection dont elles sont capables et se tient constamment dans l’invariable milieu. Pour ne pas oublier ce qu’il a appris, il le répète souvent, et il apprend ce qu’il ne sait pas encore. Il cultive et perfectionne ses vertus ; il apprend et observe entièrement les règles de l’urbanité.

Sur le trône, il ne s’enfle pas d’orgueil ; dans un rang inférieur, il ne s’arroge aucune liberté déréglée. Dans un État bien gouverné, ses enseignements font fleurir la vertu. Dans un État mal gouverné, son silence met sa personne à l’abri de tout mal. Il est dit