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la fin des êtres, (tout être qui commence ou finit, est bon). Il n’y a pas d’être qui ne soit vraiment bon. Pour cette raison, le sage met la perfection au-dessus de tout. La vraie vertu ne perfectionne pas seulement l’homme qui la possède, mais elle perfectionne aussi toutes choses. Ce qui rend un homme parfait, c’est la vertu d’humanité (sans laquelle l'homme n'est pas vraiment homme) ; ce qui perfectionne les choses extérieures, c’est la prudence, (qui discerne et applique les moyens convenables pour atteindre la fin proposée). Ces deux vertus sont des dons de la nature. Par elles l’homme embrasse à la fois l’intérieur et l’extérieur (il se perfectionne lui-même et tout ce qui est bon en lui). Consulter les circonstances pour l’exercice de ces deux vertus, c’est le propre du discernement.

26. La vraie perfection est toujours agissante, toujours persévérante. Elle se manifeste par des effets, s’étend et se propage au loin. Elle devient large et profonde, élevée et brillante.

Large et profonde, elle soutient les êtres ; élevée et brillante, elle les met à couvert ; vaste et persévérante, elle