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pas les hommes que les villageois considèrent comme vertueux ? Ces hommes sont le fléau de la vertu. » (Voy. Liun iu, page 267). Qu’appelle-t-on homme vertueux aux yeux des villageois ? »

(Meng tzeu répondit : « C’est celui qui, en parlant de ceux qui ont de grandes aspirations), dit : « Pourquoi ces désirs et ce langage si élevés ? Leur langage ne répond pas à leur conduite, ni leur conduite à leur langage. Ils s’écrient : Oh ! les anciens ! Oh ! les anciens ! » (Le même blâme les hommes du devoir). « Pourquoi, dit-il, dans leur conduite cherchent-ils à se distinguer, et sont-ils si froids à l’égard des autres ? » Ce prétendu sage agit comme les hommes de son siècle, et s’il obtient leur approbation, cela lui suffit : Il flatte les hommes de son siècle, comme font les eunuques. Tel est l’homme qui passe pour vertueux aux yeux des villageois. »

Wan Tchang dit : « Tous les habitants de son village le disent vertueux ; partout où il va, il agit en homme de bien. Pourquoi Confucius le considère-t-il comme le fléau de la vertu ? »