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qui est devenu sage (par ses efforts), observe la loi naturelle, et attend les dispositions du Ciel à son égard. »

34. Meng tzeu dit : « Si vous donnez des conseils aux grands, faites peu de cas de leur grandeur, et ne considérez pas leur pompeuse magnificence. Si j’obtenais ce que je désire, à savoir, une charge importante, je n’aurais ni salle haute de plusieurs fois huit pieds, ni chevrons dépassant de plusieurs pieds le bord des toits. Si j’obtenais ce que je désire, je n’aurais pas devant moi une multitude de mets couvrant un carré de dix pieds, ni à mes côtés plusieurs centaines de femmes. Si j’obtenais ce que je désire, je n’irais pas çà et là chercher des plaisirs et faire des orgies ; je n’irais pas à la chasse avec des chevaux et mille chariots à ma suite. Toutes ces choses que les grands se permettent, je ne me les permettrais pas. Tout ce qui est en moi est conforme aux règles établies par les anciens. Pourquoi craindrais je les grands ? »

35. Meng tzeu dit : « Le meilleur moyen de développer les vertus naturelles du cœur, c’est de diminuer les désirs.