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sujet, l’urbanité mutuelle du maître de la maison et de l’hôte qu’il reçoit, l’habileté à discerner les sages, la sagesse parfaite qui marche toujours dans la voie droite, toutes ces vertus sont des dons de la Providence. Mais il y a la nature ou la loi naturelle qui nous oblige à les mettre en pratique. Pour cette raison, le sage n’appelle pas don du Ciel la pratique de ces vertus. (L’homme vulgaire, au contraire, appelle nature ou loi naturelle la convoitise des biens extérieurs, et veut la suivre en toutes choses ; il appelle don du ciel la pratique des vertus ; et ne fait aucun effort pour les pratiquer). »

25. Hao chen Pou hai (qui était de la principauté de Ts’i) dit à Meng tzeu : « Que faut il penser de Io tcheng tzeu ? » « C’est un homme bon, un homme sincère, répondit Meng tzeu. » — « Qu’appelez vous homme bon, homme sincère ? » Meng tzeu répondit : « On appelle bon celui qui est digne d’être aimé ; sincère, celui dont la bonté est réelle et véritable ; excellent, celui dont la bonté est parfaite ; grand, celui dont la bonté est parfaite et brille d’un grand éclat ; sage par excellence, celui qui est grand, et pour qui la vertu est devenue comme naturelle ; spirituel, celui dont la sagesse est si grande que personne ne peut la