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il en obtiendrait, parce que l’eau et le feu abondent partout. Les empereurs les plus sages faisaient en sorte que les pois et les grains fussent aussi abondants que l’eau et le feu. Quand les pois et les grains sont si abondants, le peuple peut-il n’être pas vertueux ? »

24. Meng tzeu dit : « Lorsque Confucius était sur la montagne à l’est de la capitale, la principauté de Lou lui paraissait petite. Lorsqu’il montait sur le T’ai chan, l’empire lui paraissait petit. De même, celui qui étend ses regards sur la mer, a de la peine à compter pour quelque chose les autres amas d’eau. Celui qui fréquente l’école d’un grand sage, compte difficilement pour quelque chose les discours des autres hommes.

« Il est des règles à suivre pour observer l’eau et juger de sa profondeur. Il faut la considérer lorsqu’elle a des vagues. Le soleil et la lune étant des corps lumineux, leurs rayons reçus (même à travers une petite ouverture) éclairent les objets. L’eau remplit d’abord les fossés, avant d’aller plus loin. De même, le disciple de la sagesse (avance par degrés) dans l’étude de la doctrine des sages ; il n’apprend une nouvelle leçon, que quand il possède bien la précédente. »