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21. Meng tzeu dit : « Un vaste territoire, un peuple nombreux sont des choses conformes aux désirs de l’homme sage ; mais ce n’est pas ce qui lui cause une grande joie. Être à la tête de l’empire et procurer la paix à tous les peuples, est pour l’homme sage une grande joie ; mais ce qu’il a reçu de la nature (et qui est le plus grand de tous les biens), ne consiste pas en cela. Ce que le sage a reçu de la nature, ne peut être augmenté, lors même qu’il ferait de grandes choses, ni diminué, lors même qu’il vivrait dans la pauvreté, parce c’est la part qui lui a été assignée par le Ciel. Ce que l’homme sage tient de la nature, ce sont les vertus de bienveillance, de justice, d’urbanité et de prudence : Elles ont leurs racines dans le cœur ; mais leurs effets apparaissent manifestement sur le visage, se voient dans la tenue des épaules et de tous les membres. Tout le corps comprend son devoir, sans qu’on l’en avertisse. »

22. Meng tzeu dit : « Pe i, fuyant le tyran Tcheou, était allé demeurer au nord sur le bord de la mer. Lorsqu’il apprit les belles actions de Wenn wang, il