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conduite ; dès lors vous serez un second Kie. »

Kiao dit : « J’obtiendrai une audience du prince de Tcheou ; il me permettra d’avoir un logement. Je désire demeurer ici, et recevoir vos enseignements. » « La voie de la vertu, répondit Meng tzeu, est comme un grand chemin. Est-il bien difficile de la connaître ? Les hommes ne la cherchent pas ; c’est là leur défaut. Retournez dans votre pays, et cherchez la. Vous trouverez plus de maîtres qu’il ne vous en faut. »

3. Koung suenn Tch’eou interrogeant Meng tzeu, dit : « Kao tzeu prétend que l’ode Siao P’an est l’œuvre d’un homme vulgaire. » « Pourquoi dit il cela ? demanda Meng tzeu. » « C’est, dit Koung suenn Tch’eou, parce que dans cette ode un fils se plaint de son père. »

« Que Kao comprend mal le Cheu King, dit Meng tzeu ! Un homme se trouve ici, je suppose ; un barbare de Iue tire à soi la corde de son arc pour le frapper. Je tâcherai d’arrêter ce barbare