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« Puisqu’ils sont tous également hommes, reprit Koung tou tzeu, pour quoi suivent ils, les uns la direction de la plus noble partie de leur être, les autres, les penchants de la moins noble ? » « Les oreilles et les yeux, répondit Meng tzeu, n’ont pas pour office de penser, et sont trompés par les choses extérieures. Les choses extérieures sont en relation avec des choses dépourvues d’intelligence, à savoir, avec nos sens, et ne font que les attirer. L’esprit a le devoir de penser. S’il réfléchit, il arrive à la connaissance de la vérité ; sinon, il n’y parvient pas. Tout ce qui est en nous, nous a été donné par le Ciel. Lorsqu’un homme suit fermement la direction de la plus noble partie de lui-même ; la partie inférieure ne peut usurper ce pouvoir. il devient un homme vraiment grand. »

16. Meng tzeu dit : « Il y a des dignités conférées par le Ciel, et des dignités conférées par les hommes. La bienveillance, la justice, la sincérité, la bonne foi, une ardeur infatigable pour faire le bien sont des dignités conférées par le Ciel. Celles de prince, de ministre d’État, de grand préfet sont des dignités conférées par les hommes.