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je dirai : « Il a obtenu ces choses du peuple par des voies injustes ; » et je donnerai une autre raison de mon refus. Cela ne conviendra-t-il pas ? » Meng tzeu répondit : « Lorsqu’on offrait des présents à Confucius pour une raison légitime et d’une manière polie, il les acceptait. »

Wan Tchang dit : « Un homme arrête et dépouille les voyageurs dans la campagne. Il offre des présents pour une raison légitime et d’une manière polie. Est il permis de recevoir les objets qu’il a volés ? » « Cela n’est pas permis, répondit Meng tzeu. Dans les Instructions (données par Ou wang à son frère) Wang chou, il est dit : « Il n’est personne qui ne déteste ces brigands qui tuent les hommes et tournent leurs cadavres en tous sens pour les dépouiller ; insensés qui ne savent pas même craindre le dernier supplice. » On doit les punir de mort, sans leur donner d’avis (et sans leur laisser le temps de se corriger). Telle est la loi que les In ont reçue des Hia, et les Tcheou des In. Elle ne peut être mise en question ; elle est encore parfaitement connue à présent. Comment pourriez vous accepter des objets volés ? »