Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/522

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’urbanité. S’il survient quelque contrariété de peu de durée, il n’en a pas d’inquiétude. »

29. Iu et Heou tsi vécurent à une époque de tranquillité. Ils passèrent trois fois devant la porte de leurs maisons sans prendre le temps d’y entrer. Confucius a loué ce dévouement. Ien tzeu vécut à une époque de trouble. Il demeurait dans une misérable ruelle, et n’avait pour vivre qu’une écuelle de nourriture et un peu de boisson. (Dans une telle indigence), d’autres n’auraient pu supporter leur affliction ; Ien tzeu conserva toujours la même joie. Confucius l’en a loué.

Meng tzeu dit : « Iu, Heou tsi et Ien Houei avaient tous trois les mêmes principes (ils pensaient que le sage doit travailler à se perfectionner lui-même, quand il demeure dans la vie privée, et à aider le peuple, quand il exerce une charge). Iu pensait que, si dans l’empire quelqu’un était noyé, lui-même serait aussi coupable que s’il l’avait noyé. Tsi croyait que, si dans l’empire quelqu’un souffrait de la faim, lui-même serait aussi coupable que s’il le faisait souffrir de la faim. C’est pour cette