Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/497

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


« Nous voyons par ces paroles que Confucius rejetait tous les ministres qui augmentaient les trésors de princes inhumains ; à plus forte raison, aurait il rejeté les ministres qui auraient employé pour ces princes la force des armes. Une guerre entreprise pour la possession d’un territoire, remplit la plaine de cadavres. Une guerre pour la possession d’une ville remplit la ville de cadavres. Cela s’appelle forcer la terre à dévorer la chair des hommes. La mort même ne suffit pas pour expier un tel crime. Celui qui excelle à faire la guerre, mérite le supplice le plus rigoureux. Le plus criminel après lui est le ministre qui fait des alliances entre les princes (en vue d’entreprendre des guerres). En troisième lieu vient celui qui défriche des terrains, et oblige le peuple à les cultiver (au profit du prince). »

15. Meng tzeu dit : « De tout ce qui est en l’homme, rien n’est meilleur que la pupille de l’œil. Elle ne sait pas cacher ce que le cœur a de mauvais. Si le cœur est irréprochable, la pupille est brillante ; si le cœur n’est pas irréprochable, la