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cura les lits de la Houai et de la Sen, et fit écouler dans le Kiang les eaux de ces quatre rivières. Ensuite les Chinois purent cultiver la terre et avoir de quoi vivre. À cette époque, Iu fut huit ans hors de sa maison ; trois fois il passa devant sa porte, et n’entra pas. S’il avait voulu cultiver la terre, en aurait-il eu le loisir ? » (La Han seule se jette dans le Kiang ; la Jou et la Sen se jettent dans la Houai, et celle ci se rend directement à la mer). Heou tsi enseigna au peuple l’agriculture, lui apprit à semer et à cultiver les cinq sortes de grains. Les cinq sortes de grains mûrirent, et le peuple eut des vivres.

« L’homme a la loi naturelle gravée dans son cœur ; mais s’il est bien nourri et bien vêtu, s’il demeure dans l’oisiveté et ne reçoit aucune instruction, il se rapproche de la bête. Les très sages empereurs (Iao et Chouenn) eurent à cœur l’instruction du peuple. Ils nommèrent Sie ministre de l’instruction, et le chargèrent d’enseigner les devoirs mutuels, afin qu’il y eût affection entre le père et le fils, justice entre le prince et le