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ne les connaisse ; s’il ne peut faire siennes les qualités des autres, ni par conséquent protéger mes descendants et mon peuple, il est même dangereux à l’État. » Un prince vertueux l’éloignerait, l’enverrait en exil, le reléguerait au milieu des étrangers qui entourent le pays. Il ne lui permettrait pas de partager avec les autres citoyens le séjour de la Chine. C’est ce qu’on exprime en disant que seul l’homme vertueux sait aimer et haïr comme il faut.

Connaître un homme probe et capable, et ne pas vouloir l’élever aux charges, ou le promouvoir tard, c’est négligence. (la lettre ming doit être remplacée par man, d’après Tcheng tzeu ou par tai, d’après Tch’eng tzeu). Connaître un homme vicieux et ne pas vouloir le chasser, ou le chasser à peu de distance, c’est une indulgence excessive.

Aimer ce que les autres n’aiment pas, ne pas aimer ce qu’ils aiment, c’est être en opposition avec la nature humaine. C’est attirer infailliblement des malheurs sur sa personne. Il existe