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aucun sentiment de joie, de colère, de tristesse ou de plaisir ? Lorsque ces sentiments naissent dans le cœur, mais sont tempérés et ne s’écartent pas du juste milieu, l’homme reste toujours bon. Mais, s’ils dépassent les limites de la modération, l’homme devient mauvais. Ainsi, toutes les fois qu’il fut question de bon et de mauvais, il faut se rappeler que celui qui est mauvais, a d’abord été bon.

Le prince, en revenant de Tch’ou, alla de nouveau voir Meng tzeu. Meng tzeu lui dit : « Prince, auriez vous des doutes sur les explications que je vous ai données ? La voie de la vertu est la même pour tous. Tch’eng Kien dit à King, prince de Ts’i : « Ces grands sages si renommés étaient hommes comme moi. Pourquoi craindrais je de ne pouvoir les égaler ? » Ien Iuen disait : « Je suis homme comme Chouenn était homme. Quiconque s’applique (comme lui) à bien agir, lui est semblable. »

« Koung ming I (disciple de Tzeu tchang) disait : « Wenn wang est mon modèle (je puis et je veux l’imiter, disait Tcheou koung). Tcheou koung pourrait il m’induire en erreur ? » (Koung ming était de la ville de Ou tch’eng dans la principauté de Lou. Koung ming