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que mon départ était encore trop précipité. J’espérais que le roi changerait de sentiments ; et, s’il en avait changé, il m’aurait certainement rappelé. (On ignore quel changement Meng tzeu aurait désiré dans les sentiments du roi).

« J’ai quitté Tcheou, et le roi ne m’a pas rappelé. Dès lors, ma détermination de retourner dans mon pays a été plus ferme que jamais. Malgré cela est ce que j’abandonne le roi pour toujours ? Il est encore capable de faire le bien. Si plus tard il se sert de moi, les habitants de seront ils les seuls à jouir de la paix ? Tous les peuples de l’empire seront heureux. Le roi changera peut être de sentiments ; je l’espère tous les jours.

« Voudrais je ressembler à ces hommes d’un esprit étroit, qui, ne pouvant faire agréer leurs avis à leur prince, s’irritent, laissent paraître leur déplaisir sur leur visage, s’enfuient, et ne se reposent le soir qu’après avoir couru sans relâche tout le jour ? In Cheu, ayant eu connaissance de cette réponse de Meng tzeu, dit : « Vraiment je suis un homme d’un esprit étroit. »