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5. Meng tzeu dit : « Si un prince accorde les honneurs aux sages, confie les charges aux hommes capables, et confère les dignités aux hommes les plus remarquables par leurs talents, tous les lettrés de l’empire s’en réjouiront, et désireront avoir un emploi à sa cour. Si, dans le marché public, il exige le loyer des boutiques, et n’impose pas de droits sur les marchandises, ou s’il se contente d’établir des règlements, et n’exige pas même le loyer des boutiques ; tous les marchands de l’empire s’en réjouiront, et désireront déposer leurs marchandises dans son marché. (Autour du marché étaient les boutiques des marchands).

« Si, aux barrières, il fait surveiller les étrangers, et n’exige pas de droits, tous les voyageurs de l’empire s’en réjouiront, et voudront passer par les routes de ses États. S’il n’exige des laboureurs aucun tribut, mais seulement leur travail (pour la culture du champ commun), tous les laboureurs de l’empire s’en réjouiront, et désireront cultiver des champs dans son territoire. S’il exempte les marchands établis sur le marché de payer le tribut de cent arpents de terre (amende imposée aux hommes oisifs), et le tribut en toile (ou en argent) imposé dans le village (amende imposée à ceux qui ne cultivent pas de mûriers auprès de leur habitation) ; tous les habitants de l’empire s’en réjouiront,