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des paroles évasives, je vois ce qui l’embarrasse et l’arrête. Les défauts qui se trahissent dans les paroles d’un homme, ont leur source dans son cœur. Ils nuisent à son plan d’administration. Lorsqu’ils se manifestent dans son plan d’administration, ils nuisent à ses affaires. S’il surgissait encore un grand sage, certainement il approuverait ce que je viens de dire. »

Koung suenn Tch’eou dit : « Tsai Ngo et Tzeu koung étaient habiles à discourir et à disserter ; Jen Gniou, Min tzeu et Ien Iuen parlaient bien des vertus qu’ils pratiquaient eux mêmes. Confucius réunissait en lui ces deux talents, et cependant il disait : « Je ne sais ni discourir ni formuler des préceptes. » Cela étant, maître, (vous qui comprenez les paroles, cultivez et réglez la partie inférieure de votre âme), n’êtes vous pas un sage de premier ordre ? »

« Oh ! que dites-vous là, répondit Meng tzeu ! Autrefois Tzeu koung dit à Confucius : « Maître, êtes-vous un sage de premier ordre ? » Confucius répondit : « Un sage de premier ordre ! Je ne mérite pas ce titre. J’étudie la sagesse sans jamais éprouver de satiété ; j’enseigne sans jamais me lasser (je n’ai pas