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Un prince sage, avant d’exiger une chose des autres, la pratique d’abord lui-même ; avant de reprendre un défaut dans les autres, il a soin de l’éviter lui-même. Un homme qui ne sait pas mesurer et traiter les autres avec la même mesure que lui-même ne peut pas les instruire. C’est donc en réglant sa maison qu’un prince arrive à bien gouverner.

Il est dit dans le Cheu king : « Le pêcher est délicat et beau ; son feuillage est verdoyant. Ces jeunes filles, profitant de la saison, vont célébrer leurs noces chez leurs fiancés. Elles agiront convenablement envers les personnes de leurs nouvelles familles. » Le sage traite convenablement les personnes de sa maison ; il peut ensuite instruire ses concitoyens. On lit dans le Cheu king : « Vous agissez convenablement envers vos frères, soit plus âgés, soit moins âgés que vous. » Le sage agit convenablement envers tous ses frères ; il peut ensuite instruire ses concitoyens. Le Cheu king dit : « Sa conduite envers tous est irréprochable ; il régira tous les peuples de l’empire. » Le sage remplit d’une manière exemplaire ses devoirs de père, de fils, de frère plus âgé et de frère moins âgé ; et le peuple l’imite. Voilà le sens de ces