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de moins en moins. Wenn wang, avec toute sa vertu et cent ans de vie, n’est pas encore arrivé à répandre ses bienfaits (à établir le bon ordre) dans tout l’empire : Ou wang et Tcheou Koung lui ont succédé ; alors enfin la vertu et le bon ordre ont régné partout. A présent vous dites qu’il est si facile de faire un empereur parfait. Wenn wang n’est donc pas digne de servir de modèle. »

Meng tzeu répondit : « Qui pourrait égaler Wenn wang ? Depuis Tch’eng T’ang jusqu’à Ou ting, l’empire avait eu six ou sept souverains d’une sagesse extraordinaire ou d’une vertu et d’une habileté insignes. Il avait été gouverné depuis longtemps par les In ; un changement de dynastie était difficile. Ou ting avait reçu dans son palais les hommages de tous les princes, et gouverné l’empire avec la même facilité qu’il aurait tourné la main (ou fait tourner un objet dans sa main). Tcheou avait succédé l’empire peu de temps après Ou ting. Les anciennes familles, les traditions, les usages, les coutumes et les bonnes institutions des ancêtres n’avaient pas encore entièrement disparu. De plus, le prince de