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de Sie. Je crains beaucoup. Que dois je faire ? » (Ts’i s’était annexé Sie, pays à présent compris dans le Ien tcheou fou). Meng tzeu répondit : « Autrefois, lorsque T’ai wang habitait la terre de Pin, les barbares du nord faisaient des incursions. T’ai wang alla demeurer au pied du mont K’i. Ce ne fut pas par son choix, mais par nécessité qu’il y transporta sa demeure. (Bien qu’il eût été dépossédé de son premier domaine, sa vertu mérita l’empire à ses descendants).

« Si vous faites le bien, tôt ou tard l’un de vos descendants commandera à tout l’empire. Un prince qui fonde un État ou une dynastie, fait en sorte que ses descendants puissent continuer et développer son œuvre. Son but final sera-t-il atteint ? Le Ciel en décidera. Prince, que pouvez vous faire pour résister au roi de Ts’i ? Appliquez vous à faire le bien ; cela suffira. »

15. Wenn, prince de T’eng, dit à Meng tzeu : « La principauté de T’eng est petite. Quand même elle servirait avec le plus entier dévouement les grandes principautés voisines, elle n’évitera pas leurs injustes agressions. Que dois-je