Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/353

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des tristesses du prince. Un prince qui se réjouit avec tout l’empire et s’afflige avec tout l’empire, commande toujours à tout l’empire.

« Autrefois King, prince de Ts’i, dit à Ien tzeu (l’un de ses officiers) : « Je veux faire un voyage d’agrément aux monts Tchouen fou et Tch’ao ou, suivre le bord de la mer, et aller vers le midi jusqu’à Lang ie. Que dois je faire pour imiter les anciens empereurs dans leurs voyages de plaisir ? » (Les monts Tchouen fou et Tch’ao ou devaient être près du golfe du Tcheu li).

« Ien tzeu répondit : « Oh ! l’excellente question ! Lorsque l’empereur se rendait auprès des princes, on disait qu’il visitait les pays gardés, c’est à dire, les pays que les princes étaient chargés de garder. Lorsque les princes allaient à la cour de l’empereur, on disait qu’ils rendaient compte de leur administration, c’est à dire, de leurs actes administratifs. L’empereur et les princes ne voyageaient jamais que pour des affaires. Au printemps, ils visitaient les laboureurs, (l’empereur dans son domaine particulier, chaque prince dans sa principauté),