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3. Siuen, roi de Ts’i, demanda s’il y avait une règle à suivre dans les relations avec les princes voisins. « Oui, répondit Meng tzeu. Seul un prince humain sait rendre de bons offices à une principauté plus petite que la sienne. C’est ainsi que Tch’eng T’ang rendit service au prince de Ko, et Wenn wang aux Kouenn i, barbares de l’occident. Seul un prince prudent sait rendre obéissance à un plus puissant que lui. C’est ainsi que T’ai wang obéit aux Hiun iu, barbares du nord, et Keou tsien, prince de Iue, obéit au prince de Ou.

« Un prince qui rend service à un plus faible que lui, aime le Ciel ; un prince qui rend obéissance à un plus puissant que lui, respecte le Ciel. Celui qui aime le Ciel, conserve son pouvoir sur tout l’empire ; celui qui respecte le Ciel, conserve son pouvoir sur sa principauté. On lit dans le Cheu King : Je respecterai la Majesté céleste, et par là je conserverai le pouvoir souverain. »

« C’est une doctrine très élevée, dit le roi. (Mais il m’est impossible de la mettre en pratique, et d’user de dou-