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pourra employer. Si l’on a plus de grains, de poissons et de tortues qu’on n’en peut manger, et plus de bois qu’on n’en peut employer, on nourrira les vivants, on rendra les derniers devoirs aux morts, sans que personne ait la douleur de manquer des choses nécessaires. Que le peuple ait tout ce qu’il faut pour l’entretien des vivants et les obsèques des morts, c’est le fondement indispensable d’un gouvernement vraiment royal.

« Si une famille, dont l’habitation occupe cinq arpents, plante des mûriers (autour de la maison), les hommes de cinquante ans porteront des vêtements de soie. Si l’on observe les temps convenables pour la reproduction et l’élevage des poules, des chiens, des cochons mâles et femelles, les vieillards de soixante-dix ans mangeront de la viande. Si le prince ne prend pas le temps des laboureurs aux époques des travaux des champs, une famille de plusieurs personnes, avec cent arpents de terre, n’aura pas à souffrir de la faim. S’il veille sur l’éducation donnée dans les écoles, principalement en ce qui concerne la piété filiale et le respect dû à l’âge, on ne verra pas dans les chemins les hommes à cheveux gris porter des fardeaux ni sur les épaules ni sur la tête. Un prince aux soins duquel les vieillards de soixante dix ans