Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/319

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« Ce n’est pas un endroit convenable pour la demeure de mon fils. » Elle alla demeurer auprès d’un lieu de marché. Son fils imita par jeu les marchands qui criaient et vendaient leurs marchandises. Elle se dit encore : « Ce n’est pas un endroit convenable pour la demeure de mon fils. » Elle changea de nouveau, et alla demeurer auprès d’une école. Son fils imita par jeu les écoliers qui apprenaient à disposer les supports et les vases de bois pour les offrandes, à saluer, à témoigner du respect, à se présenter et à se retirer avec politesse. Elle se dit : « Cet endroit est vraiment convenable pour la demeure de mon fils. » Elle s’y fixa.

« Lorsqu’il commença à étudier, un jour qu’il revenait de l’école, elle lui demanda où en étaient ses études. Voyant qu’il s’abandonnait à la paresse, elle prit un couteau, brisa son métier à tisser, et dit : « Mon fils traite ses études comme je traite mon métier à tisser. » Meng tzeu, plein de crainte, se mit à étudier avec ardeur et sans relâche du matin au soir. »

Dans le Cheu ki, Seu ma Ts’ien dit : « Meng K’o eut pour maîtres les disciples de Tzeu seu. » Il vécut quatre vingt quatre ans (372-288).