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Cela veut dire que le sage, après avoir fait briller en lui-même ses brillantes vertus, doit étendre son action aux autres hommes, et faire en sorte qu’ils se débarrassent des impuretés qui les souillent depuis longtemps. Ming te, les brillantes vertus sont la bienveillance, la justice, le sentiment des convenances, la prudence et la sincérité, que le Ciel met dans le cœur de chaque homme, et qu’on appelle les cinq règles principales.

Connaissant le terme où l’on doit tendre et s’arrêter, on peut prendre une détermination. Cette détermination étant prise, l’esprit peut avoir le repos. L’esprit, étant en repos, peut jouir de la tranquillité. Jouissant de la tranquillité, il peut examiner les choses. Après cet examen, on peut atteindre le but, qui est la perfection.

En toute chose il faut distinguer le principal et l’accessoire et, dans les affaires, la fin et le commencement. Celui qui sait mettre chaque chose en son rang n’est pas loin de la voie de la Grande Étude ou de la perfection.

Les anciens princes, pour faire briller les vertus naturelles dans le cœur de tous les hommes, s’appliquaient auparavant à bien gouverner chacun sa