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La voie de la Grande Étude (c.-à-d. ce que l’homme dès l’adolescence doit apprendre et pratiquer), consiste en trois choses, qui sont de faire briller en soi-même les vertus brillantes que la nature met dans l’âme de chacun, de renouveler les autres hommes, et de se fixer pour terme la plus haute perfection. Tch’eng tzeu dit que le caractère ts’in aimer doit être remplacé par le caractère sin renouveler.

La Grande Étude est l’étude de ceux qui ne sont plus enfants (de ceux qui ont au moins atteint leur quinzième année). Le premier caractère ming signifie faire briller. Ming te, les vertus brillantes que l’homme reçoit du Ciel en naissant. Il les reçoit libres d’entraves, lumineuses, exemptes de ténèbres, afin que par elles il connaisse tous les principes, et règle sa conduite en toutes choses. Mais, dans les liens d’un corps composé d’éléments matériels, au milieu des ténèbres amassées par les passions humaines, parfois elles s’obscurcissent. Néanmoins, la lumière qui est inhérente à leur nature, ne s’éteint jamais entièrement. C’est pourquoi le disciple de la sagesse doit se servir de la lumière qu’elles donnent encore, afin de les faire briller, et de leur rendre leur premier éclat. Sin, renouveler les autres hommes, faire disparaître leurs anciens défauts.