Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/191

Cette page n’a pas encore été corrigée


18. Le Maître dit : « Si, après avoir entrepris d’élever un monticule, j’abandonne mon travail, quand il ne manquerait qu’un panier de terre, il sera vrai de dire que j’ai abandonné mon entreprise. Si, après avoir commencé à faire un remblai, je continue mon travail, quand même je ne mettrais qu’un panier de terre, mon entreprise avancera. » Si le disciple de la sagesse fait sans cesse des efforts, même en recueillant peu à la fois, il amassera beaucoup ; mais s’il s’arrête à moitié chemin, il perdra tout le fruit du travail qu’il a déjà accompli.

19. Le Maître dit : « Un homme qui, dès qu’il avait reçu un enseignement utile, le mettait en pratique avec ardeur, c’était Houei (Ien Iuen). »

20. Le Maître parlant de Ien Iuen, disait : « Oh ! que sa perte est regrettable ! je l’ai toujours vu progresser, jamais s’arrêter. »

21. Le Maître dit : « Il est parfois des moissons qui n’arrivent pas à fleurir ; il en est aussi qui, après avoir fleuri, n’ont pas de grain. » Ainsi en est-il des hommes qui s’adonnent à l’étude de la sagesse, s’ils ne sont pas persévérants.