Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/188

Cette page n’a pas encore été corrigée

si j’en avais. Puis je tromper quelqu’un par cette ruse ? Espéré je tromper le Ciel ? D’ailleurs, ne m’est il pas préférable de mourir entre les mains de mes disciples qu’entre les mains d’intendants ? Et quand même je n’aurais pas un pompeux enterrement, (peu importe) ; resterai-je sans sépulture, comme un homme qui meurt dans un chemin ? »

12. Tzeu koung dit à Confucius : « S’il y avait ici une belle pierre précieuse, la mettriez vous dans un coffre, et la tiendriez vous cachée, ou bien chercheriez-vous un acheteur qui en donnât un prix élevé ? » Le Maître répondit : « Je la vendrais, certainement je la vendrais ; mais j’attendrais qu’on m’en offrît un prix convenable. » Tzeu koung adressa à Confucius cette double question, parce qu’il voyait un homme doué de tant de vertus n’exercer aucune charge. Confucius répondit qu’il fallait vendre la pierre précieuse ; mais qu’il ne convenait pas d’aller chercher les acheteurs. Le sage est toujours disposé à accepter et à exercer une charge ; mais il veut que les principes soient observés. Il attend une invitation régulière, comme la pierre précieuse attend les offres d’un acheteur.