Page:Cousin d’Avallon - Diderotiana.djvu/96

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tira qu’il n’est pas permis à tout écrivain de se charger de la cause de Dieu, et il fera main basse sur tous ceux qui, avec des talens médiocres, osent approcher de cette fonction sacrée, et mettent la main à l’arche pour la soutenir.

« Qu’il ait un jugement solide et profond, de la logique, du goût, de la sagacité, une grande habitude de la critique.

« Son art n’est pas celui de faire rire, mais d’analiser et d’instruire ; un journaliste plaisant est un plaisant journaliste.

« Qu’il ait de l’enjouement si la matière le comporte ; mais qu’il laisse là le ton satirique, qui décèle toujours la partialité.

« S’il examine un ouvrage médiocre, qu’il indique les questions difficiles dont l’auteur aurait dû s’occuper ; qu’il les approfondisse lui-même ; qu’il jette