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aimez à me faire, de ne pas me laisser tyranniser à votre gré, de murmurer quand vous affectez de me manquer de parole, et de ne jamais venir lorsque vous me l’avez promis ? Si jamais je vous ai fait d’autres maux, articulez-les moi. Faire du mal à mon ami ! Tout cruel, tout méchant, tout féroce que je suis, je mourrais de douleur si je croyais jamais en avoir fait à mon plus cruel ennemi autant que vous m’en faites depuis six semaines.

« Vous me parlez de vos services ; je ne les avais pas oubliés ; mais, ne vous y trompez pas, beaucoup de gens m’en ont rendus, qui n’étaient pas mes amis : un honnête homme qui ne sent rien rend service, et croit être ami ; il se trompe ; il n’est qu’honnête homme. Tout votre empressement, tout votre zèle pour me procurer des choses dont je n’ai que faire me touchent peu ; je ne veux que