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que moi ; et pour vous dire mon secret à l’oreille, cette Laïs qui se vend si cher aux autres, ne m’a rien coûté.[1]



Lamettrie s’était permis dans un de ses ouvrages de fronder la doctrine de Sénèque. Diderot, qui s’était établi le champion de ce philosophe, vit avec humeur qu’on voulait briser son idole ; sa bile s’enflamma ; il lança contre son antagoniste la diatribe suivante, sous le titre modeste de Réflexions sur Lamettrie :

« Lamettrie est un auteur sans jugement qui a parlé de la doctrine de

  1. Ce morceau, qui a été réimprimé plusieurs fois dans des brochures modernes, y est entièrement défiguré ; des phrases entières en ont été supprimées : il sera facile de s’en convaincre en comparant leurs versions avec celle-ci.