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grande pénurie en production de ce fluide ; il en est dont les glandes mammaires constituent de vastes réservoirs et fournissent bien au-delà du lait nécessaire à l’entretien du veau, dès le premier mois de sa naissance. Toutes suffisent amplement à la nourriture de leur produit. Avec moins de travail, une nourriture plus aqueuse, le rendement en lait serait de beaucoup augmenté. Et la preuve que la race n’est pas incompatible avec l’abondance de cette sécrétion, c’est que le taureau Bazadais, en s’alliant avec les vaches bretonnes, si communes dans la localité, n’en atténue pas le moins du monde leurs propriétés lactifères.


B. Origine. Une grande incertitude plane sur l’origine de la race bazadaise. On sait qu’elle est une des plus anciennes races du Midi, qu’elle existait du temps des Romains et que les Gaulois en faisaient un grand cas. Dans ses guerres contre les Vasates, César approvisionnait en partie ses troupes avec des bœufs de la contrée.

Voilà, en peu de mots, ce que l’on peut dire de plus précis. Quelques auteurs, entr’autres M. Dampierre, trompés par une ressemblance éloignée, ont cherché à lui donner une sorte de parenté avec la race Schwitz ou d’Aubrac. Cette assertion n’est nullement fondée. Il est vrai que Vicq-d’Azyr affirme qu’après l’effroyable épizootie qui sévit en 1775, on se servit de la race Schwitz pour le repeuplement de l’espèce bovine de la région méridionale de la France ; mais ce fait ne comporte pas les conséquences qu’on a voulu en tirer. D’autres, enfin, lui assignent une commune origine avec la race Saint-Gironaise. La similitude de conformation et de pelage autorisent, en effet, cette opinion. Sa plus grande taille serait purement le fait de la plus grande fertilité du terrain bazadais,