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nir le parallèle avec le Gascon et même le Garonnais. Quoi qu’il en soit, le mal n’est pas si grand qu’on ne puisse facilement l’atténuer ou même le faire disparaître ; car il est plutôt l’effet de l’élevage que la conséquence forcée d’un fait anatomique. Le reproche le plus souvent mérité, c’est la mauvaise direction des cornes. Au lieu d’être d’abord horizontales, puis relevées vers les extrémités, tout en décrivant une légère courbe en avant, elles s’incurvent trop souvent en bas, à tel point que quelquefois elles se portent sur l’organe de la vision.

La cause de leur amputation peut résider en partie dans ce défaut ; mais il y a aussi bien d’autres motifs, comme nous le verrons plus tard.


Des qualités de la vache bazadaise et de sa valeur comme vache laitière. — Si nous examinons maintenant la conformation de la vache, nous trouverons que, quoique naturellement moins robuste et moins vigoureuse, elle n’en présente pas moins les caractères de la force et de la beauté. Sa tête est plus petite, les cornes plus fines, l’encolure moins ample ; quant à la capacité de la poitrine, la largeur du train postérieur, elles sont en parfaite harmonie avec celles du bœuf, autant du moins que le comportent les rapports de sexe à sexe.

On dit partout qu’elle pèche par un de ses principaux attributs : la sécrétion lactée. Sans doute, elle ne donne pas une grande quantité de lait ; elle se montre sous ce rapport bien inférieure aux races laitières, telles que hollandaise, flammande, bretonne, bordelaise et lourdaise ; mais aussi, n’est-ce pas poursuivre une chimère que d’exiger, d’un même sujet, du travail, de la viande et du lait ? Ne croyons pas néanmoins qu’on doive taxer la vache bazadaise d’une trop