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créer une race laitière, on importait des taureaux bretons, ayrs ou hollandais ? Un produit abâtardi, dépourvu des qualités du père et de la mère, une véritable anomalie.

Pour avoir du lait, il vaut mieux, comme on le fait, acheter des vaches laitières et les soumettre à un régime particulier ; ne pas les faire travailler et les bien nourrir.

Toutefois, si quelqu’un voulait allier deux sujets de race distincte, il devrait les choisir aussi rapprochés que possible par leur constitution physiologique. Ainsi, un croisement avec le gascon ne serait pas trop irrationnel ; il serait irréfléchi avec le garonnais. Cette règle peut souffrir quelques exceptions : dans une riche ferme, à fourrages abondants, on pourrait unir le bazadais avec ce dernier, dans le but d’avoir des animaux plus précoces pour l’engraissement ; mais le croisement resterait alors dans les limites d’une pure industrie. La race locale ne participerait en rien à cette spéculation.

B. Moyens higiéniques. — Ils consistent dans l’augmentation des fourrages, la production des plantes artificielles et une plus juste répartition du travail. Heureusement l’impulsion est donnée, il n’y a qu’à persister. Par les progrès obtenus et les réformes agricoles accomplies dans le pays, depuis vingt-cinq ans, on peut très bien augurer de l’avenir. Il n’est pas de si petite commune où l’emploi du plâtre, de la marne, le terrage, l’extension des prairies artificielles, du farouch, du trèfle de Hollande et les cultures des racines, les défrichements profonds avec enlèvement d’alios, les assainissements, les irrigations ne soient des pratiques connues et communes dans le Bazadais (Dupont). Or, les fourrages et le bétail s’enchaînent, mais les premiers commandent au second et règlent son mode d’existence.