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tournent à son profit. Des qualités aussi précieuses rendent son exportation et son acclimatation très faciles. « À Bazas, au contraire, et dans les communes qui touchent à cette petite ville, où l’on trouve les plus beaux sujets de cette race, le régime et la nourriture qu’on leur donne sont très salubres. » (Dupont.)

À propos de l’alimentation, M. Magne a écrit : Ces animaux (les bœufs bazadais) sont entretenus avec de la paille de seigle, des feuilles de maïs desséchées sur pied et des sommités de cette plante récoltées après la maturité. Dans les neuf dixièmes de nos départements, on ne trouverait pas ces fourrages dignes d’être récoltés, et cependant c’est en les administrant avec méthode, avec goût, qu’on a créé et que l’on entretient une de nos plus précieuses races de bestiaux.

E. Éducation. Dressage. — L’homme influe en bien ou en mal sur les animaux soumis à sa puissance. Il est leur chef et les façonne, pour ainsi dire, à sa guise. Quels sont, en effet, les animaux les plus dociles et les plus attachés à l’homme ? Ceux qui ont vécu le plus longtemps avec lui et qui se distinguent par leur instinct de sociabilité. D’après cela, il est facile de comprendre que la bonté morale d’un animal dépend surtout de la première impulsion de l’homme, de l’éducation. Bien souvent, on compare l’être humain à une jeune tige se pliant aux fantaisies et aux caprices de l’arboriculteur ; avec tout autant d’à-propos, la comparaison peut s’appliquer à l’animal. C’est surtout l’éducation qui fait une race ce qu’elle est. Le lecteur trouvera peut-être que j’insiste trop, mais il voudra bien me pardonner, car il comprendra aisément à quels déplorables abus conduisent la négligence et l’oubli de ces principes. Heureusement