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MUSE DES ENFANTS.

Car vénéneux était le champignon cueilli Dans le tailli.

Bientôt René se plaint. Un feu brûle ses veines, Il a froid, il a chaud, il pleure ; larmes vaines ! Le mal s’accroît, redouble, il se tord éperdu, Criant : à moi, maman ! c’est le fruit défendu ! — Quoi, malheureux enfant ! – Hélas ! je le confesse, Malgré votre défense et ma bonne promesse, Oublieux, je l’ai pris ;… pardonnez à René, Qui désobéissant se meurt empoisonné. —

Il mourut en effet : triste sort de rebelle ! Epargnez-vous, amis, une fio si cruelle : Ne touchez fruits et fleurs jamais dorénavant Qu’on ne vous l’ait du moins permis auparavant.