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MUSE DES ENFANTS.

L’ÉTOILE — Je la veux, je la veux ! décrochez-la du ciel ! Trépignait et criait le petit Uriel. Il tendait les deux mains vers l’étoile qui brille Au firmament d’azur, refusant qu’on l’habille Si Marton à l’instant ne la lui donne pas. Allons ! ne pleure plus, dit-elle, et tu l’auras. Uriel enchanté fait trève à son vacarme Et se laisse vêtir sans verser une larme, Peigné, lavé, paré, le voilà des mieux mis, Avec sarreau brodé, garni de jolis plis. La toilette achevée, il s’apprêtait à prendie L’étoile du matin, que l’on allait dépendre Tout là-haut pour l’enfant volontaire et gâté. Mais Marton n’y mit point tant de célérité. Comme elle ne bougeait, Uriel lui réclame Le joyau rayonnant d’une vermeille flamme ;