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MUSE DES ENFANTS.

Merci, mon Paul, merci, mon fils, De ta moitié de paradis ; Car je te préviens que saint Pierre Te refusera place entière Au divin séjour des élus, S’il s’aperçoit aux attributs Que ton âme n’est pas complète… — Ne crains, ni ne sois inquiète, Chère maman, fit Paul content. Pourvu (c’est cela l’important) Qu’à l’aise je te voie assise, Comme sur ta chaise à l’église, N’aurais-je qu’un tout petit banc, Je serai très bien à mon rang. — Viens m’embrasser, mon roi, mon ange, Au ciel je dois grâce et louange De t’avoir fait selon mes yeux, Si dévoué, si généreux. Mais contre amour, or et couronne, Jamais l’âme, enfant, ne se donne. Dieu défend de la diviser, Se réservant d’en disposer.