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MUSE DES ENFANTS.

Là-dessus renvoyé sans que plus l’on raisonne, Et traité de marmot que sa mère enjuponne, Je pleure, mon papa, sur ce qu’ils m’ont fait là. Dites-leur : « C’est vilain d’agir comme cela ! » Vilain ! mais c’est très mal, reprit d’un ton sévère, En s’adressant à Just et Lucien l’autre frère, Le père mécontent, surtout du fils aîné, Qui s’excusait, disant qu’il avait badiné. — Fût-ce pour badiner, pour plaisanter, pour rire, On ne doit, mes enfants, jamais se contredire. Petit, grand, jeune, vieux, Montrez-vous soucieux, Du jour où vous avez donné votre parole, Soit sérieusement ou bien par gloriole, De ne la point reprendre et de lui faire honneur, Sous peine de passer pour un traître menteur. Savez-vous où conduit l’indigne théorie De ce mot déloyal, gros de supercherie, Affirmant que promettre et que tenir font deux ? A vous rendre suspects, négligents et douteux ; Puis vous habituer, si peu que l’on en use, Au mensonge, à la fraude, aux détours, à la ruse, 2