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MUSE DES ENFANTS.

Se glisse et vient masquer le splendide soleil Embrasant l’amitié de son rayon vermeil. L’ombre, hélas ! est qu’un mot qu’Estelle l’étourdie A lancé sottement sur la courbe hardie Que fait le nez de Blanche en regardant le ciel, (Courbe que n’aurait point tracée un Raphaël). Blanche n’acceptant pas, la petit coquette, Le mot si déplacé qui traitait de trompette Le plus romain des nez, se récria soudain : Qu’Estelle avait le sien gros ! bossu ! de corbin !  !  ! —

Bossu, le nez d’Estelle ! Ah ! dam, non, au contraire ! Il est grec, il est droit… — Voulez-vous bien vous taire ! — Je ne me tairai pas. Allez, laid nez camard… — Partez, beau perroquet, rouge comme un homard ! — C’est le vôtre qui l’est… vous êtes si vilaine ! — Vous si mal habillée avec ce reps de laine… — Bonjour !

A vos souhaits ! Alors, sans nous revoir, Pour demain, pour toujours recevez mon bonsoir,