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MUSE DES ENFANTS.

La porte était ouverte, il vole à la pelouse Tout prêt à les serrer dans un pan de sa blouse ; Hardi, la main tendue, avec discernement, L’heureux enfant saisit le plus gros diamant. Sa main se ferme bien… Mais Gabriel la rouvre, Etonné, stupéfait, surtout quand il découvre Que la pierre se fond, et que du béau joyau Le fulgurant reflet n’est qu’une goutte d’eau. — — Je m’y serai mal pris, j’aurai perdu la pierre Dans l’herbe, le gazon, peut-être dans le lierre, Pense-t-il ; cherchons donc. Il cherche vainement, Il ne retrouve pas le riche diamant. Gabriel désolé secoue arbuste et plante, Foule les fruits, les fleurs, colère violente Qui fit pleuvoir à terre et disparaître aux yeux L’étincelant écrin du trésor merveilleux. Déçıı, transi, mouillé par la métamorphose, Il rentre à la maison conter au long la chose A sa chère maman, qui lui dit : Gabriel, Les pierres du jardin, les diamants du ciel Ne sont, mon pauvre enfant, qu’une fraîche rosée