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corps qui ont été en contact avec les foyers contagieux ou qui ont pu se charger des particules virulentes. — L’homme et les divers animaux domestiques peuvent être dans ce cas ; outre les animaux malades ou morts de maladies contagieuses, je citerai les fumiers, excréments, pailles, fourrages, harnais, etc. et surtout les habitations qui ont servi à ces animaux. — L’air du local doit être aussi désinfecté avec soin, surtout dans le cas de maladies contagieuses se propageant par virus volatil. — Dans les maladies infectieuses ou miasmatiques on doit porter toute son attention sur l’air, l’eau et les aliments destinés aux animaux.

Voici maintenant l’ordre que l’on suit le plus habituellement quand il s’agit de désinfecter un local infecté. On déplace d’abord les animaux et on enlève ensuite tous les matériaux directement en contact avec ceux-ci tels que les fumiers, la litière et les débris de fourrages. On a conseillé de brûler ces diverses substances, je crois qu’il vaut mieux les enfouir et attendre qu’elles soient complètement transformées en fumier, à moins cependant qu’elles n’aient été en rapport avec des animaux atteints d’une maladie très contagieuse, comme le typhus par exemple. Dans ce cas, pour éviter les émanations qui peuvent se dégager du sein de la terre et pour agir avec plus de sûreté contre une si grave affection, il est préférable d’employer le premier moyen. — On réunit ensuite les ustensiles d’écurie ; les pelles, fourches, balais, brouettes, etc., et les instruments de pansage tels que brosses, étrilles, éponges, couvertures ; les harnais, les licols, les linges, etc. enfin tous les objets qui sont destinés à l’usage des animaux. Ces