Page:Coule - De la désinfection au point de vue de la police sanitaire.djvu/16

Cette page a été validée par deux contributeurs.

même avec ce liquide bouillant que Renault a expérimenté ; aussi a-t-il été conseillé par la plupart de nos auteurs comme étant un des agents les plus efficaces pour détruire l’action virulente. C’est, en effet, au calorique apporté par la cuisson que l’on doit la propriété de rendre inoffensives les viandes provenant d’animaux morts de maladies contagieuses. Une température semblable est exigée pour détruire les parasites vivant à l’état kystique au sein des tissus ; c’est ainsi que sont détruits les cysticerques et les trichines de la viande du porc. La propriété antivirulente de l’eau bouillante a tellement été reconnue, que le Congrès international de Vienne a cru devoir l’utiliser pour la désinfection des wagons de chemin de fer ; on la projette alors en jets de vapeur pour que son action soit plus étendue. Il résulte des expériences faites avec le calorique que cet agent est le plus sur des moyens désinfectants, au moins quand il s’agit de détruire l’activité virulente. Aussi, dans les cas de maladies très contagieuses, devra-t-on brûler les objets de peu d’importance ; l’eau bouillante servira pour laver les sols, les murs, les râteliers, les couvertures, etc. Quant aux objets en fer, ils seront suffisamment désinfectés en les portant au rouge.

Le Froid.

Le froid peut aussi, d’un autre côté, être considéré comme agent de désinfection, sans cependant être utilisé comme tel, car on n’est pas au juste fixé sur la température à laquelle il faut descendre pour qu’il puisse agir d’une façon certaine. Cet abaissement de