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retrahans audict chasteau, vous ne manquerez de nous esclaircir par quelle cause tel manquement est arrivé, d’autant qu’il avoit esté à diverses fois ordonné auxdicts retrahans de s’y retrouver et y faire le guet et garde. Nous serons attendants des nouvelles de vostre frontière de jour à autre, par vostre moyen, pour selon les occurrences pourveoir à vostre conservation et du reste de la province. Sur quoy prions Dieu qu’il print garde de vous.


Dole, 23 avril 1636. — La Cour à Jornand, procureur fiscal d’Amont, concernant les abus commis à Jonvelle envers les retrahants.

Monsieur le procureur fiscal, nous sommes advertis qu’il se commet de grands abus à la garde du chasteau de Jonvelle, et que l’on traicte à bonnes et grosses sommes envers les retrahants, pour les exempter de ladicte garde, selon qu’il se vériffierat par les quittances estant aux mains des communaultés voisines dudict Jonvelle, et particulièrement de celle de Voisey. Et dit-on de plus que ceulx qui n’ont voulu traicter, ont esté contraincts de payer pour deffault faict à ladicte garde six ou huict gros et jusques à vingt sols. De quoy nous vous ordonnons bien expressément d’informer avecque la plus exacte dilligence que faire se pourrat, et nous en envoyer au plustost le besoingné clos et scélé.


18 avril. — Dépêche du conseil de Jonvelle pour donner avis des mouvements de plus en plus menaçants du maréchal de la Force et du prince de Weymar du côté de Conllans. Cinq cavaliers français ont arrêté ce courrier près de Renaucourt et saisi ses lettres.


Jonvelle, 25 avril 1636. — Les échevins et conseil de Jonvelle au Parlement.

Ils font part des avis qu’ils ont reçus de Lorraine.

Messeigneurs, nous avons, par l’entremise de monsieur de Géroncourt, gentilhomme lorrain, une fort fidelle et asseurée intelligence