Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/551

Cette page n’a pas encore été corrigée

elles seront ratiffiées et conformées par nostre dit sire le conte de Bourgoingne, palatin et seigneur de Salins, duquel nous tenons en fief, à cause de ladite conté de Bourgoingne, nuement (absolument) le chaistel et ville de Jonvelle dessus dit ; que cil, comme souverain et sire du fied, les choses dessus dites vuille aggréer, ratiffier et confermer et mectre son décret. Et encore supplions au roy de France nostre très chier et redoublé seigneur, pour tant comme li touche pour cause du bail et du gouvernement doudit nostre seigneur le conte de Bourgoingne, qu’il li plaira mectre en ces présentes sa confirmacion et décret.

En tesmoignage de laquelle chose, nous Philippe, sire de Jonvelle et de la Votisse dessus dit, avons mis nostre seel pendant à ces présentes lectres, en signe de vérité, que furent faictes et données en nostre chaistel dudit Jonvelle, le premier jour dou mois de janvier, l’an de grâce mil trois cens cinquante-six[1].


Ratification de l’acte précédent par Philippe de Rouvres, duc de Bourgogne.

Toutes lesquelles chouses et chascunes contenues esdictes lectres, nous duc et conte de Bourgoingne dessus dit ayans aggréable, avons icelles de nostre auctorité et de certainne science, et par délibéracion et advis de nostre grand conseil, louhées, ratiffiées et appreuvées en tant comme en nous est, à cause de nostre dit conté de Bourgoingne, et par ces présentes louhons, ratiffions, appreuvons et confermons, sauf nostre droict en aultre chose et l’aultruy en tout. Et par ainsi toutes voyes que pour ce aucuns droit nouvel ne soit acquis au préjudice de nous ne de nostre dit conté, ne aucun préjudice ne nous soit pour ce fait ne engendré, et que ce soit ferme et estable à tousjours, nous avons, en tesmoing de ce, faict mectre nostre grand seel à ses lectres.

Donné à Rouvres, le vingt-septième jour du mois d’octobre l’an de grâce mil trois cens cinquante et sept. Ainsi signé au reploix d’icelle : Par monseigneur le duc, en son grant conseil et en présence de la royne, sa mère : P. CUIRET.

Collation est faicte à l’original des lectres dont mencion est faicte en ces présentes, lesquelles lectres ainsi publiées et lehues en notre jugement, pour ce que lesdits eschevins et bourgeois dudit

  1. Une autre copie porte la date du 27 avril 1354.