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comme s’il eût compris d’instinct ses inclinations guerrières. Cet intrépide soldat, que la mort avait épargné sur les champs de bataille, périt assassiné dans le calme de la retraite. Se promenant un jour à l’ombre de ses bosquets un livre à la main, il fut blessé mortellement de deux coups d’arquebuse partis du clocher. Cet odieux guet-apens était l’œuvre des co-seigneurs de Villars et de Bourbonne, que la jalousie avait armés contre lui. La victime se relève, inondée de sang, fond sur ses meurtriers, et l’un d’eux tombe sous ses coups. Mais Saint-Cry retombe avec lui pour ne plus se relever. Son corps repose dans l’église paroissiale.

Jacques de Saint-Cry ne laissait qu’une fille, nommée Gabrielle, qui épousa Pierre, seigneur de Grilly en Savoie, chevalier de l’Annonciade. Celui-ci, après la mort de son beau-père, hérita de ses seigneuries de Villars et de Bourbonne. Nicole de Grilly, leur fille, fut mariée, en 1586, à René II de Poinctes-Gevigney, un des aïeux de M. le comte Charles-Amédée de Poinctes-Gevigney.

En 1665, la seigneurie des Grilly à Villars se composait d’un château-fort avec tours et fossés et de quatre-vingt-huit sujets affranchis. A cette époque, elle était déjà rentrée par voie de rachat dans le domaine royal de Jonvelle.

Joachim de Bonnay, successeur des seigneurs de Voilleran, avait aussi sa part dans la seigneurie de Villars, et siégea plusieurs fois aux états généraux de la province. Sa famille est représentée aujourd’hui par Mme veuve de Bonnay-Renty, née du Houx, et Mlles Lucie, Valentine et Marie de Piépape, ses petites-filles.

Villars-Saint-Marcellin n’avait que cent vingt feux en 1665.