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droits sur cette cure aux moines de Cherlieu. En 1308, l’official de Besançon constata cette juridiction acquise par eux sur les deux églises de Bougey et d’Oigney, qui furent réunies un peu plus tard.

En 1793, les chefs de la commune d’Oigney achetèrent à Jussey, pour quatre cents francs, l’autel des capucins de cette ville, le retable avec son tableau, les boiseries du chœur et deux autres tableaux ; ils placèrent le tout dans leur église, dont les ornements et les vases sacrés furent préservés de la profanation, et dont la cloche ne cessa de sonner l’Angélus, pendant les mauvais jours de la persécution religieuse. Ce retable est d’ordre composite et riche en sculptures. Son tableau représente l’Assomption. La beauté du dessin et du coloris atteste que c’est un ouvrage de maître. La pose de la Vierge, au milieu des anges qui la soulèvent sur les nues, ou qui saluent son passage, est pleine de grâce et de majesté. Au bas de la toile se trouvent saint François d’Assise et saint François Régis. Le devant du tabernacle présente en relief le Sauveur agonisant au Jardin des Olives, et un peu plus bas un Ecce Homo. De chaque côté du tabernacle se prolongent des appendices également ornés de riches sculptures. A droite, c’est le sacrifice d’Isaac ; à gauche, c’est la manne tombant du ciel et recueillie par les Hébreux. L’autel et le tableau du retable ont été faits à Gray, en 1747. Les boiseries ont été sculptées en 1703, par Aubert, de Purgerot, pour trois cents francs, qui servirent à payer la prise d’habit et la dot de son fils reçu chez les capucins.

On conserve l’ancienne cuve baptismale, mise hors d’usage depuis longtemps par une fracture : c’est un bloc de