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un cheval ou un bœuf, un blanc pour une vache ou une jument.

Les amodiataires du rouage (roulage) perçoivent des étrangers qui passent à Jonvelle avec leurs marchandises, deux blancs pour un chariot ferré des quatre roues, et la moitié s’il ne l’est pas. La charrette ferrée doit un blanc ; celle qui ne l’est pas, un demi-blanc.

Pendant le temps du banvin, qui se compte du jeudi après Pâques à la veille de la Pentecôte, et de la veille de la Saint-Martin à celle de Noël, les habitants de Jonvelle ne peuvent vendre ni vin ni bétail, sans l’autorisation des fermiers du seigneur, qui possède alors le monopole de cette vente.

La maîtrise des cordonniers lui appartient également.

L’amodiataire du banc aux bouchers prend deux gros par grosse bête abattue, et deux blancs pour les veaux, porcs et moutons, Si l’animal a été nourri par le boucher ; sinon, il n’est rien dû. Le seigneur a de plus le droit de langue et d’onglet, c’est-à-dire que ses gens peuvent, avant tous autres, prendre en payant la langue des grosses bêtes et les pieds des petites.

Le fermier de l’abattue de sel perçoit ordinairement sur les étrangers venus aux foires et marchés, deux solignons par voiture de sel, et la moitié pour une charrette.

Les habitants sont obligés de cuire leur pain dans les fours banaux[1], sous peine de trois sous d’amende. Il est dû au fournier une miche sur treize, s’il fait lui-même

  1. Ils avaient été détruits on 1641. L’un d’eux ne fut relevé qu’en 1672, au prix de 49 francs. (Archives du Doubs, B, 115.)