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des princes de Bourgogne et des plus grands barons à lui rendre service, est une preuve de la haute considération que lui avaient acquise ses qualités et ses vertus, jointes à la noblesse de son nom et de ses alliances.

Trop jeunes encore à la mort de leur père, les quatre enfants de Simon II de Saissefontaine, héritiers de la belle châtellenie de Jonvelle, furent placés sous la tutelle de leurs oncles, Jacques, seigneur de Baon et de la Fauche, et Jean, seigneur de Chesnel. En 1282 Guy III, l’aîné, et Jacques de Baon, accompagnèrent le comte de Bourgogne, Othon IV, conduisant ses vassaux en Italie, au secours de Charles d’Anjou, après le massacre des Vêpres siciliennes. Ils se joignirent aux barons français, en Languedoc. Mais, arrivés à Carcassonne, ils apprirent que Charles d’Anjou avait consenti à se mesurer en champ clos avec Pierre d’Aragon, son compétiteur, et ils revinrent sur leurs pas. Rentré dans ses foyers, le jeune sire de Jonvelle recueillit l’héritage que lui laissait Simon, son frère, mort sans enfants, et fonda pour lui et les siens des prières à Clairefontaine, en assurant au monastère une rente annuelle de soixante sols estevenants, à prendre sur les tailles de Jonvelle (1284). L’année suivante, il fit alliance avec une des plus illustres maisons du pays, en se mariant à Marguerite, fille de défunt Philippe de Chauvirey, qui lui apporta en dot une partie de cette riche seigneurie, dont la terre de Soilly (Soilliacus), en Champagne, faisait partie[1].

  1. Voir la Notice sur Chauvirey.